Assurance-vie : définition de l’unité de compte
Les contrats d’assurance vie dits en unités de compte (UC) sont des contrats au sein desquels l’épargne est investie sur des supports financiers de diverse nature.
L’unité de compte est le nom donné aux différents supports d’investissement utilisés dans un contrat d’assurance-vie “multisupport”.
Contrairement au fonds en euros qui en constitue l’autre volet, le capital n’est pas libellé en euros mais en parts dont la valeur fluctue en fonction des marchés boursiers.
Avantages des contrats en unités de compte
Le principal avantage des contrats en unités de compte est d’offrir une grande diversité de placements, autorisant des stratégies d’investissement variées, pour des investisseurs à la recherche de diversité et de performances et acceptant une dose de risque qui peut être élevée.
Grâce aux arbitrages le souscripteur peut faire évoluer la répartition de son investissement sur les différentes unités de compte en fonction de son profil d’investisseur, de ses objectifs et de l’évolution des marchés financiers.
Ceci à la différence des contrats monosupports en euros, qui proposent un seul et unique support d’investissement garanti par l’assureur mais ne permettant pas une diversification de l’épargne.
Les particularités des contrats en unités de compte
Alors que dans les contrats en euros, les sommes investies et les intérêts capitalisés sont garantis par l’assureur, dans les contrats en unités de compte, l’assureur s’engage uniquement sur un nombre d’unités de compte inscrites au contrat et non sur leur valeur.
En effet celle-ci peut fluctuer au gré des marchés financiers (pour les Sicav et FCP) ou immobiliers (pour les SCPI et OPCI).
Les contrats en unités de compte présentent donc un risque pour l’épargnant : en cas de baisse des marchés, la valeur du contrat peut – selon les supports choisis – diminuer et l’investissement supporter une perte en capital. L’épargnant peut donc retrouver – au terme du contrat – un capital global inférieur à l’épargne versée (sauf insertion dans le contrat de clauses spécifiques protectrices).
Unités de compte et multisupports
Afin d’allier performance et sécurité, il est conseillé de choisir des contrats d’assurance-vie multisupports, c’est-à-dire comportant à la fois un ou des fonds en euros et des fonds en unités de compte. Ainsi, une partie de l’épargne est sécurisée sur le fonds en euros, pendant que l’autre est investie principalement en actions afin de générer sur le long terme un surplus de performance.
Certains contrats prévoient également des options financières permettant notamment une sécurisation de l’épargne : les plus-values enregistrées sur les unités de compte sont automatiquement réinvesties sur le fonds en euros.
Fonctionnement des unités de compte
L’allocation des sommes investies sur des unités de compte se fait en répartissant le capital sur divers supports de nature différente. Ainsi, les unités de compte choisies peuvent être réparties sur des parts ou des actions :
de sociétés cotées en bourse (actions) ;d’obligations souveraines (d’états) ou corporate (d’entreprises) ;de patrimoine immobilier (SCPI, SCI) ;de valeurs mobilières (Sicav ou FCP) ;d’ETF – Exchange Traded Fund – (appelés aussi trackers ou encore fonds indiciels) ;plus généralement des valeurs mobilières ou des actifs offrant une protection suffisante de l’épargne investie et figurant sur la liste dressée en Conseil d’État (L.131-1 Code des assurances).
Le capital souscrit n’est pas exprimé en euros ou dans une autre devise, mais sa valeur est convertie en nombre de parts d’une ou plusieurs unité(s) de compte en fonction de leur cours du jour.
À l’inverse, au terme ou en cours du contrat, le souscripteur en cas de vie, ou le bénéficiaire en cas de décès du souscripteur, se verra verser la contre-valeur en espèces acquise par le nombre de parts souscrites.
Le risque financier lié est intégralement assumé par l’assuré qui encaisse les plus-values et supporte seul les moins-values.
Bon à savoir : l’assuré (ou le bénéficiaire) peut opter pour la remise de titres ou de parts lorsque ceux-ci sont négociables.
La gestion des unités de compte
Les contrats d’assurance vie “multisupport” se composent de deux volets. L’un supportant les unités de compte, l’autre consistant en un fonds en euros. L’assuré, en fonction de son goût pour le risque et de son but de gain déterminera la part de son investissement affectée aux unités de compte et au fonds en euros.
La gestion peut en être confiée aux services de l’assureur ou d’une société de gestion choisie par lui, ou assurée par l’investisseur lui-même. Il existe divers modes de gestion concernant les unités de compte.
La gestion libre ou directe
L’assuré procède seul à la gestion des unités de compte de son contrat. Ce mode de gestion nécessite impérativement que l’assuré possède des connaissances sérieuses en matière financière, car il lui faudra choisir entre les centaines de supports proposés par son contrat et procéder lui-même aux arbitrages nécessaires (ventes et achat, afin de sauvegarder ses plus-values ou limiter ses pertes).
Cette gestion nécessite un suivi régulier et donc du temps.
Selon les contrats, le souscripteur dispose de plus ou moins d’outils qui lui permettent d’automatiser certaines tâches : stop-loss pour limiter les pertes, écrêtage automatique pour sécuriser les gains, rééquilibrage automatique de l’épargne, investissement progressif pour limiter le risque d’entrer sur un titre au plus haut, dynamisation des intérêts, etc.
La gestion conseillée
L’assureur fournit au souscripteur une recommandation d’allocation puis des conseils d’arbitrage. Mais l’assuré reste seul juge et reste libre de suivre ou pas ces recommandations.
Ceci lui permet de paramétrer son portefeuille en fonction de son but. L’investisseur peut également disposer des divers outils de gestion automatique ci-dessus mis à sa disposition dans le cadre du contrat. Dans ce cas, on parle de gestion “pilotée”.